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2. Petite introduction

Voila ce que vous devez absolument savoir avant de vous loguer pour la première fois. Détendez-vous, il y a relativement peu de chose.

2.1 Fichiers

  • Les noms des fichiers sous VMS on la forme fichier.extension.version. Sous Linux, le numéro de version n'existe pas (c'est une grosse limitation mais on peut la compenser par d'astucieux moyens : jetez un oeil à la section Numéros de version sous Linux) ; les noms des fichiers sont normalement limités à 255 caractères et peuvent contenir autant de points que vous le désirez. Par exemple, C_est.un.FICHIER.txt est un nom de fichier valide.
  • Linux fait la distinction entre les majuscules et les minuscules. Ainsi, FICHIER.txt et fichier.txt sont deux fichiers différents et ls est une commande alors que LS n'en est pas une.
  • Un fichier dont le nom commence par un point est un fichier caché (ce qui veut dire qu'il ne sera normalement pas affiché quand on listera les fichiers du répertoire) alors qu'un fichier dont le nom finit par un tilde (« ~ ») représente une sauvegarde de fichier (ou backup).

Maintenant, voici un tableau présentant les correspondances entre les commandes de VMS et celle de Linux en ce qui concerne la gestion des fichiers.

VMS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------
$ COPY fichier1.txt; fichier2.txt;      $ cp fichier1.txt fichier2.txt
$ COPY [.rép]fichier.txt;1 []           $ cp rép/fichier.txt .
$ COPY [.rép]fichier.txt;1 [-]          $ cp rép/fichier.txt ..
$ DELETE *.dat.*                        $ rm *dat
$ DIFF fichier1 fichier2                $ diff -c fichier1 fichier2
$ PRINT fichier                         $ lpr fichier
$ PRINT/queue=imprimante fichier        $ lpr -Pimprimante fichier
$ SEARCH *.tex.* "géologie"             $ grep géologie *tex

Regardez en plus loin dans le document pour avoir d'autres exemples. Si vous voulez vous attaquer aux notions de droits, de propriétaires et aux sujets avancés, reportez vous à la section Sujets avancés.

2.2 Répertoires

  • Les noms des répertoires sous VMS sont de la forme [père.rép.sousrép]. L'équivalent sous Linux est : /père/rép/sousrép/. Le père de tous les répertoires est le répertoire racine appelé / ; il contient d'autres répertoires comme /bin, /usr, /tmp, /etc, et bien d'autres.
  • Le répertoire /home contient les répertoires home (NDT : « home » signifie « maison ») des utilisateurs : par exemple, /home/pierre, /home/paul et ainsi de suite. Quand un utilisateur se logue, il commence dans son répertoire home ; c'est l'équivalent de SYS$LOGIN. Il y a un raccourci pour le répertoire home : le tilde (« ~ »). Ainsi, cd ~/tmp est équivalent à, disons, cd /home/paul/tmp.
  • Les noms des répertoires sont soumis aux mêmes règles que ceux des fichiers. En plus de cela, chaque répertoire a deux entrées spéciales : l'une est . : elle représente le répertoire lui-même (comme []) ; l'autre, .., représente le répertoire parent (comme [-]).

Et maintenant quelques autres exemples :

VMS                                     Linux
---------------------------------------------------------------------
$ CREATE/DIR [.répertoire]              $ mkdir répertoire
$ CREATE/DIR [.dir1.dir2.dir3]          $ mkdirhier rép1/rép2/rép3
 non/disponible                       $ rmdir répertoire
 (si le répertoire est vide)
 $ rm -R répertoire
$ DIRECTORY                             $ ls
$ DIRECTORY [...]fichier.*.*            $ find . -name "fichier*"
$ SET DEF SYS$LOGIN                     $ cd
$ SET DEF [-]                           $ cd ..
$ SET DEF [père.rép.sousrép]            $ cd /père/rép/sousrép
$ SET DEF [.rép.sousrép]                $ cd rép/sousrép
$ SHOW DEF                              $ pwd

Si vous voulez en savoir plus sur les droits, les propriétaires, ou tout simplement en savoir plus tout court, sautez à la section Sujets avancés.

2.3 Programmes

  • Les commandes, les programmes compilés et les scripts shell (équivalent des fichiers de commandes de VMS) n'ont pas forcément une extension comme .EXE or .COM et peuvent s'appeler comme bon vous semble. Les fichiers exécutables sont marqués d'un astérisque (« * ») lorsque vous exécutez ls -F.
  • Pour lancer un fichier exécutable, il suffit de taper son nom (pas de RUN, ni de PROGRAM.EXE, ni encore de @COMMAND). Il est donc nécessaire que le fichier soit situé dans un répertoire du path, qui est une liste de répertoires. En général, le path contient des répertoires comme /bin, /usr/bin, /usr/X11R6/bin, etc. Si vous écrivez vos propres programmes, placez-les dans un répertoire de votre path (pour savoir comment, reportez-vous à la section Configurer). Vous pouvez aussi lancer un programme en indiquant son chemin complet, par exemple /home/paul/données/monprog ou ./monprog si le répertoire courant n'est pas dans le path.
  • Les options des commandes sont passées sur la ligne de commande grâce à OPTION= sous VMS et grâce à -une_option ou --une_option sous Linux, une_option étant une lettre, différentes lettres combinées ou un mot. En particulier, l'option -R (récursif) de plusieurs commandes de Linux permet de faire la même chose que le [...] de VMS.
  • Vous pouvez lancer plusieurs commandes sur la ligne de commande :
    $ commande1 ; commande2 ; ... ; commande
    
  • Toute la flexibilité de Linux repose sur deux fonctionnalités (l'une n'existe pas sous VMS, l'autre est mal implémentée) : la redirection des entrés/sorties et les pipes. (Pour être sincère, j'ai entendu que les versions récentes de IDL supportent la redirection et les pipes mais je n'ai pas ces versions.) La redirection sous VMS n'est qu'un effet de bord (souvenez vous de l'option /OUTPUT=) ou une tâche fastidieuse comme
    $ DEFINE /USER SYS$OUTPUT OUT
    $ DEFINE /USER SYS$INPUT IN
    $ RUN PROG
    
    dont l'équivalent sous Linux (Unix) est simplement :
    $ prog < in> out
    
    Utiliser des pipes est tout simplement impossible sous VMS mais ils jouent un rôle clé sous Unix. En voici un exemple typique :
    $ monprog < données | filtre1 | filtre2>> résultat.dat 2> erreurs.log &
    
    Traduisons. Le programme monprog utilise le fichier données comme entrée, sa sortie est canalisée (grâce à |) vers le programme filtre1 qui l'utilise en tant qu'entrée et la traite. La sortie résultante est canalisée (pipée) vers filtre2 pour être encore une fois traitée. La sortie finale est ajoutée (grâce à >>) au fichier résultat.dat, et les messages d'erreurs sont redirigés (grâce à 2>) vers le fichier errors.log. Tout ceci est exécuté en arrière-plan (grâce au & à la fin de la ligne de commande). Pour en savoir plus à ce sujet, reportez-vous à la section Exemples.

Pour le multitâche, les files, et tout ce qui s'y rapporte, reportez-vous à la section Sujets avancés.

2.4 Visite guidée

Maintenant vous êtes prêt pour essayer Linux. Entrez votre identifiant et votre mot de passe. Attention, Unix distingue les minuscules des majuscules. Ainsi, si votre login et votre mot de passe sont pierre et Mon_Code, ne tapez pas Pierre ou mon_code.

Une fois que vous êtes logué, le prompt s'affiche. Il y a des chances pour que se soit quelque chose du genre nom_de_la_machine:$. Si vous voulez le changer ou lancer des programmes automatiquement, vous devrez éditer le fichier caché .profile ou .bash_profile (jetez un oeil aux exemples dans la section Configurer). C'est l'équivalent de LOGIN.COM.

Appuyer sur alt + F1, alt + F2, ..., alt + F6 permet de changer de console virtuelle. Quand une console virtuelle est occupée avec une application plein écran, vous pouvez changer de console et continuer à travailler. Essayez et loguez-vous sur une autre console virtuelle.

Maintenant, vous voulez peut-être lancer le Système X Window (que nous appellerons maintenant X). X est un environnement graphique similaire au DECWindows --- en fait, ce dernier dérive de X. Tapez la commande startx et attendez quelques secondes ; vous verrez probablement s'ouvrir un xterm ou un autre émulateur de terminal, et peut-être une barre de boutons (cela dépend de la manière dont votre administrateur système a configuré votre machine Linux). Cliquez sur le menu (essayez les deux boutons de la souris) pour voir les menus.

Quand vous utilisez X, vous devez appuyez sur ctrl + alt + F1, ..., ctrl + alt + F6 pour accéder au mode texte (console). Essayez. Quand vous êtes dans une console, vous pouvez revenir à X en appuyant sur alt + F7. Pour quitter X, suivez les instructions de votre menu ou appuyez sur ctrl + alt + backspace.

Tapez la commande suivante pour obtenir une liste du contenu du répertoire courant (incluant les fichiers cachés) :

$ ls -al

Appuyez sur shift + page up pour faire défiler l'écran vers le haut. Maintenant, pour obtenir de l'aide sur la commande ls tapez

$ man ls

Appuyez sur q pour quitter. Pour finir notre tour d'horizon, tapez exit pour quitter votre session. Si maintenant vous voulez éteindre votre PC, appuyez sur ctrl + alt + suppr et attendez quelques secondes (n'éteignez jamais votre PC tant que Linux tourne ; cela peut causer des dommages dans le système de fichier).

Si vous pensez que vous êtes prêt pour travailler, allez-y. Mais si j'étais vous, je passerais d'abord par la section Sujets avancés.


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